évasion
Elle était sortie, comme tous les matins.
elle avait marché longtemps, dans le vent, sans s'arrêter, sans souffler, vite très vite, jusqu'à la pointe de Percho.
Qu'avait-elle fait ? qu'avait-elle dit ?..
Qu'importe ! ne plus penser … ne rien regretter, jamais.
Epuisée, les larmes aux yeux, elle s'était assise, au bord de la falaise, sur sa pierre favorite, son refuge du bout du monde. Ils ne viendraient pas la chercher là ...
Pour quelques heures encore, contempler l'océan, symphonie lumineuse de gris et de vert, respirer une dernière fois l'air marin, chargé de sel et d'embruns et glisser doucement vers l'écume bouillonnante, quelques mètres plus bas.
Amis qui marchez vers la pointe, reposez-vous un instant sur la pierre plate, tendez l'oreille, écoutez sa voix dans la plainte du vent, et passez votre chemin…
.décembre 2007